S'il a longtemps cherché la clé de la victoire, on le soupconne
aujourd'hui d'avoir mis le main sur un véritable trousseau.
Moins de deux semaines après sa première victoire à Fareins,
Yohan a remis le couvert à Chatillon sur Chalaronne, toujours
organisé par le même club, un peu surpris de se faire souffler
fleurs et coupes par l' Abrésien.
Le film de la victoire :
Une course courte, à peine 70 bornes, alors forcément c'est
parti tôt, très tôt, à vrai dire dès les 300 M. Dans ces
conditions, il vaut mieux être placé, Yohan l'était. Une fois
de plus parti à huit coureurs, le chiffre doit lui convenir, ils
creusent tranquillement l'écart. Aux quatre kilomètres, dans la
bosse, Yohan attaque et termine seul, ses poursuivants n'ayant pu
le rejoindre. Mais comme ce garçon est infoutu de faire les
choses anonymement, il gagne en ouverture du tour de l'ain
professionnel et c'est une foule compacte qui salue sa victoire,
cabot, va !
Ne se refusant rien, le bouquet lui est remis sur le même podium
que les pros avec les hotesses, Daniel Mangeas et tout et tout.
Il signera son premier autographe à sa descente de la remise des
prix.
Le trophée, le trophée,
le trophée......
En réalité la course susnommée était la première partie d'un
trophée dont Yohan venait de prendre la tête. La deuxième
partie est constitué d'une course d'une trentaine de kilomètres,
les vacances, quoi !
Comment ? Le grand Colombier à monter ? Evidemment, ça change
tout.
Bien qu'il ne comptait pas disputer cette manche, Yohan compte-tenu
de sa position à défendre doit s'y résoudre, juste le temps de
se procurer un 28 dents et en route. Il coupera la ligne en 9e
position à 4 mn du vaiqueur, Garnier, belle prestation.
Le trophée est à lui !
Tel le vieux briscard, il retrouve son podium, ses hôtesses (en
tout bien, tout honneur, enfin je crois, Hein Yohan, il s'est
rien passé avec les hôtesses, dis, Yohan, ho ! ), son Daniel
Mangeas qui le salue comme un espoir du cyclisme, il sera
encouragé par Thevenet, Géminiani, pas mal les parains et
devisera avec les pros, comme dans un rêve.