Supers Cyclistes Américains

Devant la mondialisation galopante de notre société, la SCA ne pouvait pas laisser passer le train. On internationalise, tel est le mot d'ordre !
Les résultats flatteurs d'un Américain estival venu nous soulager de quelques " yellow jerseys " ces récentes années, a donné l'idée à notre recruteur de circonstance de pêcher à l'ouest, mais alors très à l'ouest, à l'extrême ouest même, en Californie, à l'ouest de la Californie, tout au bord de l'océan, au pays des vagues énormes, du surf et des filles bronzées et rebondies quoique un peu silliconé mais le plastique, c'est fantastique, ça fait envie, hein ?

L'histoire a débuté sur le net lorsque un mail nous arrive de ces contrées lointaines, par l'intermédiaire de ce site sur lequel vous surfez à l'heure qu'il est. Linda et son mari Joel, cyclistes de leur état recherchent des courses sur notre territoire pour les mois de septembre- octobre et voudraient comprendre nos classifications et les conditions d'admissions à nos courses tricolores, le tout dans un français parfait.
Une mission toute désignée pour l'ami Patrick, dont la rapidité et la concision des explications fait passer le plus long discours pour un aimable résumé. Les mails se succèdent, la sympathie s'installe et Marie-Jo et Patrick invitent nos nouveaux amis à venir partager quelques jours dans le Dauphiné ET le Vercors, ainsi qu'un entraînement spécialement tracé à leur intention, très " scenic ", pardon pittoresque.

Légèrement à la bourre, ils sont sous influence horlogère néfaste, la famille Chaleat accompagne Lynda et Joel au lieu du rendez-vous. Franck est ici, enfin pas longtemps pour cause de ramoneur à réaction attendu à la minute près. Francky, tout auréolé de sa récente victoire expliquera à Joel dans un franglais au folklore certain la raison de sa courte apparition " heu..cleaning...heu...fire...I have to go...heu, your wife will tell you " Ben, on espère que sa femme lui aura expliqué, parce que là, il n'a pas du comprendre grand chose. Martial est là, discrèt, dispensant son Anglais avec parcimonie et enfin Michel.

  

Une sortie de trois heures par les chemins de traverse, dans la lumière douce et rasante de l'automne naissant, appaisée par l'onde d'huile du lac d'Ambléon, ponctuée par un arrêt bistrot ou l'une de nous a ses habitudes. Un entraînement un peu décalé, très différent avec des échanges sur nos modes de vies, les courses et tout un tas de sujets aussi divers que variés, parfois inattendus. Inattendu comme peut l'être leurs vélos, dotés de cadres démontables, imaginé par Joel et causant l'admiration de Patrick même si la rigidité de l'engin doit y laisser des plumes. En guise d'explication technique, imaginez sur le tube oblique et sur le tube supèrieur une bague pouvant se visser sur une bague et vous obtenez un cadre en deux parties, vous me direz alors que la chaîne ainsi que les cables ne sont pas pliables,(Il faut tout plier, tout peut se plier J.Brel) c'est vrai, mais il doit y avoir une astuce qui m'échappe mais ne m'empêche pas de dormir pour autant.

   

Lynda parle notre langue parfaitement et pour cause elle est prof de Français mais aussi peintre, pas en bâtiment, artiste peintre. Elle possède aussi un beau coup de pédale qui lui permet de faire partie d'une équipe féminine aux Etats Unis. Leurs périgrinations héxagonales les ont conduites du côté de Paris, inscrivant la " Stephen Roche " à leur tablette et dans le sud pour la "Granite Mt Lozere" .Joel est issu du foot américain, il a désormais choisi un sport lui permettant de garder un aspect humain après l'avoir pratiqué. Il en a gardé le physique et doit être redoutable au sprint, ce dont il convient volontiers. Ils sont là en vacances après la saison sportive, une saison qui débute sous ces latitudes au mois de janvier, alors forcément en juin, on commence à tirer un peu la langue. Ils apprécient l'attitude des automobilistes Français jugés courtois et patients (oui, je sais ça surprend), nos petites routes ou l'on peut circuler à plusieurs de front, notre cuisine (ou alors ils sont particulièrement polis), le Saint-Joseph (et après tout ça on sera surpris devant nos contre-performances à Paladru !), les paysages du Vercors ou Patrick et Ma-Jo les ont conduit, mais avaient-ils d'autre choix que de se pamer devant la majesté de la Drôme ?

A l'issu de ce genre de rencontre, on se félicite de l'existence d'internet.

A bientôt Lynda et Joel !