29 SEPTEMBRE
2002
Triptyque du Fontanil
Les resultats :
La photo :
En voilà une épreuve qu'elle était bien ! A l'initiative de nos collègues du club du Fontanil (près de Grenoble), une course originale, disputée 3 étapes regroupant plusieurs facettes du cyclisme sur route : le contre la montre, la course de côte et le critérium... Les 7 premiers de chaque courses marquent des points. A l'issue des trois étapes, le coureur ayant marqué le plus de points remporte le classement général. Une épreuve "pour coureurs complets" titrait le Dauphiné Libéré. Il ne croyait pas si bien dire !
Côté S.C.A, quatre représentants engagés : Laurent et Luis en catégorie "Ufolep 3", Franck en "2" et Patrick en "1".
Objectif affiché : gagner. On ne peut pas faire plus clair. Pour cela, la tactique selon St-Patrick est infaillible : il suffit de remporter le chrono et la course de côte pour n'avoir plus qu'a gérer son avantage sur la dernière épreuve. Vu comme ça, c'est facile le vélo !
La matinée débute donc sur le coup des 9h00 du mat', dans la fraîcheur automnale (6° seulement) mais sous un joli soleil, par un prologue contre la montre de 3 km 900 dans la zone industrielle du Fontanil. En catégorie 3, Luis et Laurent signent respectivement les 3ème et 5ème temps en 5'57 pour le premier et en 5'59 pour le second. 2 secondes de perdues, beaucoup de points en moins à l'arrivée. Quelle injustice ! Fabrice Mazza, brillant coureur du Fontanil et plutôt à l'aise dans les chronos, ne laisse à personne le soin de l'emporter sur ses terres, il prend la 1ère place en 5'45.
En 2ème catégorie, Francky applique à la lettre la tactique de Patrick et s'impose en 5'27 devant un trio de coureurs du club de Vougy, dans la Loire.
Enfin en 1ère, Patrick ne pouvant sérieusement pas ne pas montrer l'exemple après d'aussi fracassantes déclarations, signe le meilleur temps du scratch (et donc de sa catégorie) en 5'21. Pour info, il est rentré à la voiture juste après sa course en gueulant "Putain, j'ai été nul, j'ai pas avancé !".
Voilà une matinée bien commencée !
10H30. Tout le monde à rendez-vous au pied du Mont-St-Martin pour une ascension de 6 km 1/2 avec une pente oscillant entre 8 et 10%. Epreuve que les grimpeurs attendent de pied ferme pour tenter de se refaire. Un peloton par catégorie.
En 3ème catégorie, le problème c'est que le meilleur rouleur du début de matinée est aussi un super grimpeur. Fabrice Mazza s'impose en effet brillamment au sommet du Mont-St-Martin au terme d'une ascension menée tambour battant, en décrochant tout ses adversaires au train. Le dernier à résister sera le valeureux Christophe Iohner (Villard-Bonnot) déjà 2ème du prologue et qui échoue à nouveau de peu face à Mazza. Derrière ce joli duo, Luis gère bien son ascension et termine 4ème, sauvant par la même occasion sa 3ème place au classement général provisoire. C'est un peu plus difficile pour Laurent dont la décence ne nous autorise pas à révéler le résultat. Mais Laurent a d'autres atouts à faire valoir, on le verra un peu plus tard.
En 2ème catégorie, Francky sait qu'il va falloir s'accrocher sur un terrain qui n'est pas vraiment le sien. D'entrée de jeu, Philippe Frances (du club de Vougy) et Gilles Perrier (UC Voiron) font rouler à un train soutenu. Franck se retrouve seul avec ces deux-là pendant 2 km1/2 avant que la sagesse (ou plutôt le cardio particulièrement haut) ne lui impose de les laisser filer et de continuer a son propre train. Au sommet, l'ordre est le même. Frances devance Perrier d'une poignée de secondes et Francky d'une bonne minute. Au général, Francky est toujours en tête, mais il change de challenger, Frances prenant la 2ème place. Les autres coureurs de Vougy briguent les autres places d'honneur.
En 1ère catégorie, toujours fidèle à sa bonne vieille tactique, Patrick ne change pas les bonnes habitudes. Une montée à un train soutenu, d'abord à trois avec Gardette (1er ex aeco du prologue, devancé par Patrick de seulement quelques centièmes de secondes) et Casimir (pas le monstre orange, l'autre), puis à deux avec le seul Casimir qu'il se fera un plaisir de devancer au sprint. C'est donc un carton plein : 30 points de pris (sur 30 possibles) en deux épreuves. Chapeau !
Reste le critérium de l'après-midi. Une course en ligne sur un petit circuit de 1 km600 à parcourir un certain nombres de fois ! Ce qu'on appelle un "vire-vire" dans le jargon cycliste.
En 3ème catégorie, Franck Demarcq (de la Buisse) s'échappe, fait un joli numéro et s'impose seul, empêchant par la même occasion Fabrice Mazza de tout gagner. Faut quand même pas déconner, il faut aussi en laisser pour les autres ! Mazza ne baisse pas les bras pour autant. Au contraire, il les lève même en s'imposant pour le sprint du peloton et en prenant une seconde place qui lui assure définitivement la victoire au classement général final. Très belle prestation. Luis rate le coche en ne parvenant pas à rentrer dans les 7 premiers du critérium. Cette absence de nouveaux points dans son escarcelle lui coûte le podium. Il finit 4ème au classement général. Dommage. Quant à notre ami Laurent, la décence ne nous autorise pas à révéler son résultat. Non, sans déconner, il a pas eu de bol sur ce coup là : un coureur qui chute juste devant lui dans le dernier tour et qui l'empêche de rester dans le peloton. Laurent finit légèrement décroché à l'insu de son plein gré. Il termine 10ème au général. Mais il a d'autres atouts à faire valoir comme nous le verrons un peu plus tard !
En 2ème catégorie, Franck doit faire face à un problème de taille : certes, il est en tête mais ses trois poursuivants sont tous du même club. Lui est seul... Seul contre tous ! I'm a poor lonesome cowboy... Vous connaissez ? Ses trois petits copains du club de Vougy ne vont pas se gêner pour l'attaquer à tour de rôle tout au long de la course, l'obligeant à contrer toutes les deux minutes. A l'arrivée, aucun des trois n'est sorti du paquet, mais deux d'entre eux le devance au sprint. Pas grave, le plus dangereux des trois fini juste derrière lui (Franck se classe 5ème). Il remporte le classement général et un joli bouquet de fleurs.
En 1ère cat., Patrick à beaucoup moins de questions à se poser, il n'a qu'un seul coureur à contrôler : André Gardette, le seul pouvant mathématiquement encore le battre au général. Patrick n'a donc qu'à bien surveiller le bonhomme et c'est dans la poche. Ses qualités au sprint sont telles qu'il ne se fait pas de soucis en cas d'arrivée groupée. Mais sieur Patrick n'est pas un de ces coureurs qui aime attendre. Non, lui, ce qui lui plait, c'est l'attaque. Patrick attaque donc. Des banderilles qui affolent le peloton pendant une bonne partie de la course mais qui ne suffisent pas à faire le trou. Tout ça se finit au sprint derrière une échappée solitaire de Philippe Vincent qui s'impose de belle manière. Patrick prend la 2ème place du paquet et n'est donc pas inquiété pour la victoire finale. Lui aussi repartira avec un joli bouquet pour sa pauvre épouse abandonnée pendant toute une journée !
Enfin, maintenant que l'épreuve est terminée, vous vous dites sans doute : mais quels sont ses autres arguments que Laurent a donc a faire valoir ? Vous ne devinez pas de la part d'un restaurateur renommé sur toute la place de Grenoble ? Et oui, notre Lolo national n'est pas venu les mains vides : une grande barquette de pizza maison, une autre de quiche, une troisième de tarte. Je vous raconte même pas le sprint massif pour arriver le premier à la table du banquet ! Franchement, ça aurait bien mérité quelques points de plus au compteur, non ?