...Aux conditions de survie dans un environnement hostile, dans ce cas précis la Laponie du sud, injustement méconnue.
7 H du mat, j'ai des frissons,
je claque des dents et je monte le son. Seul, tout seul dans mes
draps bleus froissés, c'est l'insomnie, sommeil cassé...par la
sonnerie du téléphone. Eddy, en route pour les ABRETS, se
questionne, en réaction à la neige qui tombe dru, sur la
pertinence de s'être levé tôt pour affronter la route en
voiture et surtout à vélo. En gros, est-ce une bêtise ?
Mais alors pas du tout, température idyllique (-3° C), un sol
à peine blanchi, juste ce qu'il faut pour flatter l'oeil et
juste quelques flocons mesquins qui tentent de se poser malgré
le fort vent d'hiver.
8 H 35, AOSTE, il fait jour....blanc, mais jour, c'est, comme
vous le constatez assez positif. Deux cyclistes plantés sur la
place attendent en vain des compagnons. Les passants se foutent
discrètement de leur gueule ou imaginent un dysfonctionnement
profond et irréversible de leur système cérébral. Coup de téléphone
à l'entraîneur, sous la couette, qui paresse honteusement en prétextant
des conditions défavorables, n'importe quoi !
Cap sur "la sardinière" (un nom d'emprunt,
naturellement, personne n'aurait idée de baptiser un lieu dit de
ce nom si loin de toute source d'eau salée) afin d'entamer un débat
instructif sur le thème : "le cyclisme sous l'ère
glaciaire".
La route se révèle très variée, pas monotone pour un sous
avec de la bosse, de la glace craquante, de la bosse, de la neige
crissante et même un soleil blème saluant notre arrivée
triomphale chez Ma-Jo et Patrick. Après un café régénerant et
dans un enthousiasme difficilement contenable, rare pour l'époque,
tout ce petit monde partira pour un entraînement mixte VTT et
route, je veux dire que deux licenciés utiliserons leurs
machines tout terrain, sans doute par manque de confiance, il
paraît qu' "on tombe de moins haut", l'autre
moitié préférant le vélo de route.
Après une descente vivifiante sauf pour les extrèmités (je
parle des pieds et des mains), 70 bornes dérouleront sous nos
pneus sans incident dans la quiètude, toujours sous des yeux témoins
remplis de questions ou de certitudes peu aimables à notre
endroit.
Michel.