Tour de FRANCE 2003
Qui l'eut cru ? Ce tour là, comme les quatre
précédents, on le voyait bouclé, ficelé, plié dans une bannière
américaine dès la deuxième étape des Alpes. Après un
critérium du Dauphiné victorieux, il n'était pas difficile
d'imaginer le Texan coller deux minutes dans l'Alpe d'Huez à son
plus chanceux adversaire, un tarif identique dans le chrono de
Cap Découverte puis, pour le fun, encore l'équivalent d'un
sablier dans les Pyrénées, sans oublier une dernière volée de
bois vert dans le chrono des canaux de Venise. Ha bon, c'était
pas Venise, mais toute cette flotte alors ? Et tous ces rond
points, c'était en Bretagne, t'es sur ? En tout cas, on a
longtemps cru que c'était une course par élimination, une sorte
de loft story du vélo. Jamais vu autant de cyclistes par terre.
La prochaine fois sur ce type de parcours, le plus judicieux
serait de conseiller l'emploi de roulettes stabilisatrices et de
virer les lenticulaires, qui, comme chacun sait, freinent aussi
bien qu'un sous marin nucléaire dans une baignoire.
Il n'empêche qu'il a fallu remballer vite
fait les pronostics à l'emporte pièce, bien sur Armstrong
a gagné mais il a été joliment contesté. Beloki a plus attaqué
dans ce tour que dans toute sa carrière, Vino, sans complexe, a
planté toutes les banderilles possibles et Ullrich,
requinqué s'est offert le bonheur de faire vaciller le trône.
Tous ne se sont pas gêné pour mettre des bâtons dans les roues
à rayons de l'américain. Je ne me souviens pas avoir vu, dans
les récentes années, un combat aussi acharné et un dénouement
aussi tardif .
Histoire de commémorer à notre façon cet
alerte centenaire, une équipe de la SCA s'était rendue sur la
ligne d'arrivée à Morzine, le jour de la victoire de Virenque
donc, jour concomitant avec la jaunisse éphémère et la
rougeole du torse, persistante elle, de ce même coureur.
Aldag, 2e | La Patrickmobile : 2 roues et du saucisson à foison, le pied ! |
Arrivée du groupe Armstrong |
Chavanel, 3e |
La
deuxième équipe composée de Denis et Laurent a fait le déplacement
à Paris afin de vérifier que tous les rescapés étaient bien là,
ils les auraient même suivi nuitamment, sans doute par excès de
zèle et par conscience personnelle, mais rien n'accrédite ces
rumeurs sans doute infondées.
Le grupetto devant.... | ....derrière | Hamilton, mal au coeur,mal à la tête, mal partout |
Merckx, enfin le fils, Axel, quoi. |
Les plus vifs d'entre vous auront remarqué l'absence de photo du vainqueur du jour et pour cause, je l'ai foiré.